Avec un Langage aussi poétique que précis, avec une sereine maîtrise, pleine de détails, de couches qui se superposent pour atteindre une profondeur étonnante, Santiago Craig raconte huit histoires où des personnages sont obsédés par le temps qui passe, des souvenirs mythiques qui se transforment enfantômes, des hommes qui ont besoin de contrôler au moins quelque chose, même si ce n’est que le creusement d’un trou profond dans le sable et s’y mettre à l’intérieur. Le quotidien désespoir de ces mondes les approche parfois du fantastique, ou de l’absurde . Et pourtant, ses habitants ne sont rien d’autre chose que des êtres vivants qui naviguent dans le chaos de la vie, qui se trouvent et se perdent dans une trop grande maison, qui se reconnaissent grâce à l’odeur dont leur cheveux sont imprégnés. Parfois, c’est l’odeur de la fatigue, du savon blanc de la pauvreté digne. D’autres fois, c’est l’odeur d’un etarteau thon , d’un corps aimé, de la famille qu’on a su construire sous l’orage.
Federico Falco (Auteur de La perfection des cimetières, L’atinoir, 2018)
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