Une grande âme de la chanson
Pendant plus de soixante ans, que ce soit en France, Belgique, Suisse qu'au Québec, Anne Sylvestre (1934-2020) a été ovationnée par un public exigeant, sensible à la beauté de ses textes, à la singularité de ses mélodies.
Si ses fabulettes la firent connaître de centaines de milliers d'enfants, son répertoire pour adultes (" Mon mari est parti ", " Non, tu n'as pas de nom ", " Une sorcière comme les autres ", " Juste une femme ", en tout près de trois cents chansons) l'a inscrit parmi les créateurs majeurs de son époque, aux côtés de Brassens, Brel, Béart ou Léo Ferré.
Aussi à l'aise dans le tour de chant que dans des spectacles à thèmes, cette magicienne des mots et des notes fut une " grande âme de la chanson " ( Télérama), qui fustigea les injustices : femmes humiliées, violées, terre nourricière blessée, droits bafoués... au point d'être devenue l'icône de la chanson féministe d'aujourd'hui.
Fan d'Anne Sylvestre depuis l'enfance, l'auteur a noué durant quatre décennies une complicité avec l'artiste. Des souvenirs personnels et quelque cinquante interviews de proches nourrissent cette biographie.
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