Après la chute de l’URSS, de nombreux stratèges ont annoncé le triomphe
de la démocratie libérale, sous l’égide de la puissance américaine,
championne de la mondialisation. Trente ans plus tard et au beau milieu
d’une crise sanitaire qui a dévoilé la réalité concrète de l’hyperpuissance
chinoise, les Européens pris au piège de leur supranationalisme sont
contraints d’ouvrir les yeux : la mondialisation anglosaxonne, cette ouverture
rapide à tous les flux, humains, marchands et financiers, n’a entraîné ni la
disparition des nations ni la concorde planétaire. Au surplus, elle échappe
aux Occidentaux contre lesquels s’affirment les puissances du monde
multipolaire hostiles à leur universalisme libéral, jugé déconstructeur.
Alors que les zones de conflit s’élargissent, de la Turquie d’Erdogan, à
l’Afghanistan des Talibans, du Sahel aux pays du Nil, de l’Ukraine à la Mer
de Chine, les crises éco-énergétiques, les menaces mafieuses et cyber, la
nouvelle guerre froide opposant la Russie et la Chine aux États-Unis, ou
encore les déstabilisations liées au terrorisme islamiste, sont le quotidien
des nations. Les pays émergents ou réémergents d’Eurasie et du Sud
assument de nouveaux rapports de forces, et les rivalités territoriales ont
peu de chances d’être résolues par le multilatéralisme (OMS, ONU, etc...),
largement démonétisé.
Passant au crible, selon la méthode géopolitique, les tendances lourdes
(géographie, histoire, religion) et les variables contemporaines (Covid,
énergies, économie, crime organisé) de l’échiquier mondial, Alexandre Del
Valle et Jacques Soppelsa offrent ici le premier guide géopolitique complet
des nouveaux dangers du monde globalisé.
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