Un sujet principal s’impose, un sujet d’actualité, bien que marginal, celui des pathologies mentales. La volonté de vulgariser la schizophrénie, l’une de ces maladies, s’inscrit dans un mouvement social et d’actualité, plus large, poursuivant ce même but. Le livre, par sa structure, évolue d’un point de vue à un autre, et permet tour à tour d’embrasser ce thème, large et complexe. Par la convocation de différents personnages, mis au service de la fiction, et par l’usage de l’autobiographie. Ce récit plonge le lecteur dans cette expérience d’identification, et lui offre la possibilité d’épouser les ressentis des protagonistes. Pour écrire, éditer puis présenter le récit « Histoire d’une HDT », il a fallu à l'autrice dépasser quelques freins. S’autoriser et se revendiquer autrice. La révélation de la pathologie n’a pu se faire qu’après un certain nombre d’années... 18 ans. L’âge d’une majorité, un âge où l’individu devient responsable de ses actes. Ainsi, au moins symboliquement, Cécile Gillet a agi sur son handicap, et tenté de ne plus le subir. Ce texte, « Histoire d’une HDT », abouti, engagé, et dont la lecture est à la portée de tous, ne devrait pas laisser indifférent.
|