Pour cette irascible, « l’enfer c’est les autres », alors elle procède au « nettoyage » des voisins...
Mes voisins sont odieux.
Par exemple, je déteste la greluche anorexique du rez-de-jardin avec son air suffisant et ses mines de petite fille à maman. Elle ne sourit jamais, à croire que la sympathie est en option sur les spécimens de pimbêches. Idem pour la modestie. Elle adore faire du bruit avec ses chaussures parce que ça fait dame. Ses talons martèlent sèchement la cour, les couloirs, les escaliers, chaque soir, chaque matin, chaque jour... Sauf le dimanche. Les fins de semaine, Mademoiselle retourne se réfugier dans les jupes maternelles en emportant linge sale et tupperwares. Et comme la vie est dure avec les jeunes femmes actives, citadines et célibataires, elle en profite pour renflouer son porte-monnaie.
Dans un style alerte où l’humour noir affleure, Frédérique Trigodet nous conte les déboires de nos contemporains empêtrés dans leur vie ordinaire. Une auteure de talent à suivre...
A PROPOS DE L’AUTEURCollectionneuse de petits boulots le jour (nounou, pigiste, animatrice…) Frédérique Trigodet écrit des nouvelles le soir, voire la nuit. Le reste du temps, elle se dope au café dans les bars et rêve d’habiter en Bretagne, si possible au vert. Collectionneuse de surnoms (Fred ou SuperNounou au quotidien, EmmaBovary sur le net, « Madone des bistrots » pour Sylvette H.). Elle a toujours un mal fou à trouver des noms pour ses personnages. Elle est collectionneuse de publications en revues ou recueils collectifs ainsi que de lettres de refus d’éditeurs. Elle a animé le fanzine littéraire « Pr’Ose ! » (nouvelle et texte court) pendant huit ans. Elle est aussi collectionneuse d’instants et de mots (le « éparpillé façon puzzle » d’Audiard dans « Les Tontons flingueurs » par exemple…). |